Comment reconnaît-on une victime de harcèlement ?
Publié / Mis à jour le 03/02/2020 dans Dossiers Droit et Ressources humaines
Il est difficile pour une victime de harcèlement de poser des mots sur ce qu’elle subit. Elle ne croit pas ce qui lui arrive et souvent c’est la victime elle-même qui cherche des excuses à son harceleur.
Le déni est souvent la première réaction face au harcèlement. C’est d’ailleurs la famille de la personne harcelée qui encourage cette dernière à monter au créneau et défendre ses droits en justice. La famille réagit car elle remarque des changements importants chez la victime.
Les conséquences du harcèlement sont, entre autres :
- un stress, une nervosité inhabituelle
- des migraines,
- des troubles gastro-intestinaux (maux de ventre, ulcère) ou cardiovasculaires (hypertension, palpitations)
- fatigue chronique, irritabilité, troubles du sommeil, crises d’angoisse
- des troubles alimentaires, augmentation de la consommation d’alcool, de tabac et de médicaments.
- une dépression voire une tentative de suicide.
Une victime de harcèlement a beaucoup de mal à s’exprimer sur le sujet lorsque vous l’interrogez, notamment lors de l’enquête menée par l’employeur. Le tabou, la gêne et la honte caractérisent son attitude. Elle a du mal à évoquer le sujet si vous ne la stimulez pas, d’où l’intérêt d’avoir de bons outils pour aider la victime à libérer sa parole.
Une victime d’abus n’est pas très bavarde comme nous venons de l’indiquer et généralement ne répond pas spontanément aux questions. Elle est dans le flou et ne réalise pas forcément ce qui lui arrive. Dans ce contexte particulièrement difficile, c’est à la personne harcelée d’intenter une action auprès des Prud’hommes et de demander réparation.
De son côté, le dirigeant a le devoir de faire cesser le harcèlement dès lors qu’il en a connaissance. Si, à la suite d’une plainte ou d’un signalement, il ne prend aucune disposition, sa responsabilité pénale est engagée.
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